Nos vaillantes troupes d’éco-warrior ont affronté la Grue, nouvelle attraction expérimentale de l’extension du Futuroscope, pour y accrocher une magnifique banderole faite maison (à la main et au scotch).

Revivez la scène en caméra embarquée, avec son d’ambiance et texte percutant revendiquant une culture pour tous, à l’échelle humaine, ne nécessitant pas des millions d’investissements pour nous abrutir.

Ce WE des rebelles du groupe XR Poitiers ont déployé une énorme banderole sur une des grues du chantier de l’extension du Futuroscope. Action spectaculaire et très organisée dont voici le communiqué de presse ainsi que quelques photos.

Sous la pression du principal actionnaire du Futuroscope, la Compagnie des Alpes, un projet d’extension titanesque est en train de voir le jour. Le principal objectif affiché est de garantir la rentabilité financière du projet dans une logique propre à « l’ancien monde ». En effet les principaux objectifs communs doivent maintenant être de limiter en urgence le réchauffement climatique et de protéger les écosystèmes. Le groupe Extinction Rébellion Poitiers dénonce un projet inutile du monde d’avant ! C’est pourquoi le groupe local d’activistes a déployé une banderole « Stop Extension » de plus de 10 mètres samedi 13 février sur une des grues du chantier pour dénoncer ce projet écocide.

Une extension qui laissera des traces pour le futur : ce projet a une incidence directe sur l’environnement.

Cet agrandissement de plus de 224 000 m² nécessite l’utilisation de matériaux dont la production est extrêmement polluante, notamment le béton et l’acier. Alors qu’il est urgent de réduire nos productions, ce projet contribue à accélérer le réchauffement climatique et la 6éme extinction de masse en cours.

L’unique objectif : la croissance économique Le 3 Juillet 2020, le journal Ouest France publiait de manière très claire les volontés du groupe la Compagnie des Alpes, principale actionnaire du parc du Futuroscope, l’objectif premier est de « faire venir les gens de plus loin, Français comme Européens ». C »est un projet de près de 300 millions d’euros qui commence aujourd’hui.

Des pouvoirs publics irresponsables

Alors que l’Etat français vient d’être condamné pour inaction climatique lors de « l’affaire du siècle », la caisse des dépôts et le Conseil Général de la Vienne financent à hauteur de 104 millions d’euros ce projet. Il est urgent au contraire que les financements publics soit orientés vers la transition écologique et notamment la diminution de notre consommation énergétique via la sobriété des bâtiments et la transformation du système de transport. C’est encore une belle démonstration de l’incohérence entre les promesses et les actes de nos représentants politiques.

Argent public, profits privés

Ce financement s’accompagne de plus d’un désengagement du Conseil Général de la Vienne qui cède une partie de ses parts actionnariales à la Compagnie des Alpes, lui permettant de devenir actionnaire majoritaire avec 55%. Les investissements publics se font donc au profit du privé, qui engrangera la majorité des bénéfices futurs : ce gaspillage de l’argent du contribuable est inacceptable !

Un futur sobre ou catastrophique

La Compagnie des Alpes n’en est pas à son coup d’essai. Leader de l’industrie du loisir, à la tête de 11 domaines skiables à travers le monde, ce groupe financier semble d’ailleurs voir le dérèglement climatique comme une opportunité économique. En effet, une des nouvelles attractions présentées dans le dossier de presse (« Chasseur de tornade ») immergera le spectateur au cœur des « cyclones de catégorie 4 et 5 ! Cyclones qui devraient, à l’avenir, augmenter en raison du réchauffement climatique et de l’élévation du niveau des mers». Doit-on en faire un divertissement ? Extinction Rébellion ne restera pas sans rien faire ! La gravité de la situation nous force à regarder les choses en face. L’Extension du Futuroscope ne s’inscrit pas dans la logique de sobriété nécessaire à tout projet respectant le climat et le vivant.

Ceci n’est qu’un début

Si le chantier venait à se poursuivre malgré les avertissements, d’autres actions de désobéissances civiles pourraient avoir lieux afin d’arrêter le chantier et éviter le gaspillage des ressources naturelles.

Des rebelles d’Extinction Rebellion Poitiers ont déployé une banderole « Procès 5G » sur une antenne relais surplombant la ville. L’objectif est d’attirer l’attention sur le procès qui s’ouvre mercredi 16 Décembre prochain : le collectif « Procès 5G France » regroupant 500 citoyens a assigné en justice les 4 opérateurs français de téléphonie mobile, afin de les obliger à répondre des impacts écologiques, énergétiques et sanitaires du déploiement de la 5G.

L’utilité de cette technologie est aujourd’hui discutable. Son déploiement va provoquer une consommation accrue d’énergie et de ressources, c’est un nouveau réseau qui vient s’ajouter aux précédents sans les remplacer. Même si la consommation d’énergie par octet est plus faible, les débits plus importants permis par cette technologie vont faire bondir le volume de données et ainsi la consommation en électricité de tout le réseau : c’est l’effet rebond. Les nouvelles fréquences utilisées ont une portée beaucoup plus réduite et nécessitent donc un nombre plus important d’antennes, donc de ressources supplémentaires qu’il faut extraire et transformer. Le passage à la 5G profite aux constructeurs de smartphones qui poussent au renouvellement des appareils, et ainsi au gaspillage de métaux et terres rares.

L’impact sanitaire de la 5G n’est pas encore évalué. En effet, l’attribution des fréquences et la mise en place des antennes s’est fait sans attendre les résultats des études de l’ANSES, l’agence en charge des risques sanitaires en France. La multiplication du nombre d’antennes induit une exposition plus importante que les autres réseaux à des fréquences aux effets inconnus. Le principe de précaution, inscrit dans la loi, est une nouvelle fois bafoué.

Avons-nous besoin d’un réseau encore plus rapide que la 4G ? Nos usages quotidiens ne réclament pas vraiment une accélération supplémentaire des flux, mais plutôt un ralentissement pour se reconnecter au vivant, à l’instant présent, à ce qui compte vraiment. Les opérateurs promettent des application révolutionnaires indispensables pour stimuler l’économie, propices à l’augmentation de leurs dividendes et à la destruction du vivant et du climat, mais avec quels bénéfices pour les citoyen.ne.s lambda ?

Le déploiement rapide de la 5G à l’heure actuelle est un reniement démocratique. A l’heure où le Président ne respecte pas sa parole en refusant le moratoire sur la 5G préconisé par la Convention Citoyenne pour le Climat, le choix de la 5G, de la croissance aveugle, est fait sans concerter ni écouter les citoyen.ne.s.

Extinction Rebellion s’oppose au déploiement imposé de cette technologie, symbole à elle seule de la fuite en avant de notre société . Nous sommes nombreux à refuser l’accélération des flux numériques et des dégradations écologiques qu’ils provoquent, faisons nous entendre !

Signez la pétition Procès 5G : http://change.org/5G

Ce Jeudi 10 Décembre une 50aine d’activistes de Poitiers ont décidé de recouvrir les publicités envahissantes de la ville avec des messages demandant une réduction drastique de ces espaces. La pub n’est là que pour nous faire consommer plus, pour produire plus et au final polluer plus.
Arretons de vendre notre espace public à la propagande mercantile !!!

Futuroscope : Pas de futur sans nature. Laisse béton l’Extension !

En ce mois de Novembre, des membres d’Extinction Rebellion Poitiers équipés de peinture biodégradable ont inscrit au sol leur opposition à l’extension du Futuroscope. Ce projet prévoit la construction d’ici 2025 de 3 nouvelles attractions, d’un parc aquatique, d’un restaurant et d’un complexe hôtelier sur une surface de 224 000 m², dont une partie de terres cultivables, multipliant quasiment par 2 la taille du parc.

Ces travaux s’inscrivent dans une tendance très grave d’artificialisation des terres : l’équivalent d’un département de terres fertiles est perdu tous les 7 ans en France. La bétonisation excessive détruit la biodiversité, contribue au réchauffement climatique en empêchant les sols de stocker du carbone, accentue les épisodes caniculaires et les risques d’inondation, réduit les capacités agricoles et ravage les paysages. Ajouté à cela, de tels travaux sont la source d’un immense gaspillage de ressources et d’énergie : les industries de l’acier et du ciment sont extrêmement polluantes (respectivement 7% et 6% des émissions mondiales de CO2), et l’exploitation non renouvelable du sable nous mène droit à la pénurie (ressource la plus exploitée après l’eau).

Le département de la Vienne doit financer un tiers du chantier, soit 100 millions d’euros : c’est autant d’argent public gaspillé pour un projet dans lequel les citoyens n’ont jamais eu leur mot à dire. Il est d’urgent de rediriger l’argent du contribuable vers le financement de la transition écologique qui profitera à tous, et non pas vers les projets privés qui vont en l’occurrence accroître les profits de la Compagnie des Alpes (actionnaire principal du Futuroscope) : l’objectif affiché de ces travaux est une augmentation de 75% du chiffre d’affaires.

Enfin, pour faire accepter plus facilement ces grands travaux inutiles, la communication autour du projet fait un usage appuyé du greenwashing. On nous vante un « développement 100% énergie positive », slogan séduisant mais flou qui n’est accompagné d’aucun engagement écologique. Une partie du complexe hôtelier doit consister en un « écolodge éco-responsable ». Traduction : un espace de nature artificielle va être créé de toute pièce pour permettre d’entasser 120 bungalows.

Les membres d’Extinction Rebellion Poitiers dénoncent cette communication mensongère et le manque de débat autour de ce projet. Ils s’opposent à ces travaux à rebours des enjeux climatiques et écologiques, et renforceront leurs actions de désobéissance civile pour empêcher ces constructions et protéger le vivant !

Une première experience pour les artivistes qui ont construit une mise en scène pour dénoncer l’extinction du vivant et la responsabilité de l’agrobusiness.

Le collectif « Bassine non merci 86, eau bien commun » organise une action symbolique devant l’antenne de l’agence de l’eau Loire-Bretagne Loire Bretagne, 7 rue de la goëlette à Saint Benoît pour l’appeler à ne pas financer les nuisances aux milieux aquatiques induites par le projet des 41 bassines projetées sur le bassin du Clain.

Les bassines seraient financées à 70 % par de l’argent public soit plus 50 millions d’euros pour seulement 4% des agriculteurs, soit en moyenne 330 000€ par irrigant. Cela représente un financement de plus de 450 euros par foyer de 4 personnes dans la Vienne sans répondre aux besoins de l’ensemble des exploitants. La région Nouvelle Aquitaine financera les réseaux d’acheminement d’eau, mais c’est l’Agence de l’eau qui en est le principal financeur. Les citoyens, via leurs factures d’eau financeraient à la fois, pour le bénéfice d’une minorité d’agriculteurs, un projet d’agriculture industrielle et le traitement des nuisances qu’il générerait sur l’eau potable

De tels financements seraient plus utiles pour accompagner la nécessaire transformation d’un modèle agricole très fragilisé par le changement climatique. L’Agence de l’Eau serait davantage fidèle à sa vocation si elle finançait des projets de sauvegarde de la ressource en eau : restauration de zones humides et de cours d’eau dégradés, création de réseaux de haies,lutte contre l’infiltration de nitrates et pesticides

Le collectif « Bassine non merci 86, eau bien commun » regroupe des associations et collectifs qui s’opposent au projet de bassines dans la Vienne, des partis politique soutiennent également ce collectif. Le collectif est également pleinement solidaire de la lutte contre les bassines dans les Deux Sèvres et sera présent lors de la manifestation du Dimanche 11 octobre à 14h à Épannes (79).